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CYDNE JASMIN COLEBY & RICO GATSON
Cydne Jasmin Coleby and Rico Gatson
October 15 - December 3, 2022

For the first “duo show” of the new space on rue Béranger, cadet capela brings together the works of two artists, Cydne Jasmin Coleby and Rico Gatson. Two universes full of primordial colors, through which we can live sensory experiences. 

 

To paint, Cydne Jasmin Coleby is inspired by old family pictures and experiences taken from the past. And also : her own face. Her self-portraits mix textures and patterns. Like collages, they reveal her duality and plurality. 

Born in the Bahamas, influenced and markey by her Caribbean identity, Cydne Jasmin Coleby studied graphic design. She has kept a mastery of colors and constantly plays with her “tropical palette”. She is also inspired by the garish and neon colors of the Junk-a-noo festival, its colorful parades and costumes. 

But beyond the frozen postcard and the cliché, Cydne Jasmin Coleby reveals all the pitfalls of a postcolonial society: feverish economy, financial difficulties, youth dreaming of a better elsewhere, global warming... Nature appears, in the form of a tree or fruit, as ubiquitous. The painter wants to recall the carnal bond that binds her to her original land. This is where she draws all her inspiration.

 

For Rico Gatson, who was born in the South of the United States, in Georgia, it’s the California sun that comes back as a persistant motif. The artist moved there when he was a child. And he recreates, with his kinetic visions, the Californian “sunsets” whose light is “free for all” and bears hope. 

But in his paintings, geometry is never pure abstraction. Certain forms arise, very real. Like the American flag, which the artist recreates to offer a more open, more inclusive vision. 

Inspired by all the spetrum of blacl music, Rico Gatson translates the energy of sounds and rhythms into his choic of colors. The artist is also marked by the Afro-futurist aesthetic borrowded from free jazz musicians — from Albert Ayler to Yusef Lateef — from funk — Parliaments and Funkadelic — and from hip hop. Geometric shapes change into spiritual, transcendental and symbolic powers.

The artist also evokes the importance of the political movement Black Lives Matter. His works subtly reflect his personal commitment.

 

For this first duo show, two sensibilities dialogue, two visions are shared. But the question of identity runs through both works, each in its own way. And as Cydne Jasmin Coleby summarizes about her relation to Rico Gatson: "Even if we don't have the same subject, we speak the same language".

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Boris Bergmann

© Courtesy of Cydne Jasmin Coleby, Rico Gatson and cadet capela

© Credits photo: Thomas Marroni

Pour le premier « duo show » du nouvel espace de la rue Béranger, cadet capela présente les œuvres de deux artistes, Cydne Jasmin Coleby et Rico Gatson. Deux univers aux couleurs primordiales. Deux expériences artistiques qui s’éprouvent de manière sensorielle. 

 

Pour peindre, Cydne Jasmin Coleby s’inspire d’anciennes photos de famille et des expériences passées. Ou de son propre visage. Ses autoportraits mêlent les textures et les motifs. Comme des collages, ils révèlent toute sa dualité, sa pluralité. 

Née au Bahamas, marquée par l’identité caribéenne, Cydne Jasmin Coleby a étudié le design graphique. Elle a gardé une maîtrise des couleurs et se joue en permanence de sa « palette tropicale ». Elle s’inspire également des couleurs criardes et fluo du festival Junk-a-noo, de ses parades colorées, de ses déguisements.

Mais au-delà de la carte postale figée et du cliché, Cydne Jasmin Coleby laisse transparaître tous les écueils d’une société postcoloniale : économie fébrile, difficultés financières, jeunesse rêvant d’ailleurs, réchauffement climatique… La nature apparaît, sous forme d’arbre ou de fruits, comme omniprésente. La peintre veut rappeler le lien charnel qui la lie à sa terre originelle. C’est là où elle puise toute son inspiration. 

 

Pour Rico Gatson, qui est né dans le Sud des Etats-Unis, en Géorgie, c’est le soleil de Californie qui revient comme un motif entêtant. L’artiste y a déménagé quand il était enfant. Et il récrée, avec ses visions quasi-cinétiques, les « sunsets » californiens dont la lumière est « gratuite pour tous » et porteuse d’espoir.

Mais dans ses tableaux, la géométrie n’est jamais pure abstraction. Certaines formes surgissent, bien réelles. Comme le drapeau américain, que l’artiste recrée pour en offrir une vision plus ouverte, plus inclusive. Et plus revendicative.

Inspiré par tout le spectre de la musique noire américaine, Rico Gatson traduit l’énergie des sons et des rythmes dans ses choix de couleurs. L’artiste est également marqué par  l’esthétique afro-futuriste empruntée aux musiciens de free jazz — de Albert Ayler à Yusef Lateef — de funk — Parliaments et Funkadelic — et de rap. Les formes géométriques se changent en puissances spirituelles, transcendantales et symboliques. 

L’artiste cite également l’importance du mouvement politique Black Lives Matter. Ses œuvres traduisent subtilement son engagement personnel.

 

Pour ce premier duo show, deux sensibilités dialoguent, deux visions se mêlent. Mais la question de l’identité traverse les deux œuvres, chacune à sa manière. On peut résumer cette rencontre avec les mots de Cydne Jasmin Coleby à propos de son lien avec Rico Gatson : « Même si on n’a pas le même sujet, nous parlons le même langage ».

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Boris Bergmann

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