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UMUT YASAT

31/5

February 6 - March 6, 2021

« A man’s real possession is his memory. In nothing else is he rich, in nothing else is he poor. » - Alexander Smith

 

And memory is certainly what Umut Yasat holds dearest. The stacks that make up Der Stapel are full of it. The objects that Yasat owned, bought, created, found, sometimes cherished, now pile up in his sculptures, thus taking their often well-deserved, sometimes premature retirement. Since 2014, the German artist has been working on this life project; he is getting rid of everything that daily life inflicts on us and all the material constraints to which we mechanically bend.

 

Der Stapel is the witness of a moment, of a slice of life, of an era as well; these architectural collections of urban remnants poetically evoke the materiality of the passing of time. When one pile reaches his own size, Yasat begins another one. This is the only constraint that the artist living in a substantial destitution has set for himself. These accumulations, which reflect the mutations of a mainly urban life, are also reminiscent of the damaging consequences of mass consumption.

 

With Der Stapel, a series of chronologically incrementally numbered works, the artist lays himself bare through what could be considered a succession of self-portraits, on a human scale, in which he delivers his ordinary and intimate life in all humility. No matter the monetary value of the elements that make up his work. To free oneself from a sentimental object whose memory may be more important than the object itself, or to restore interest in a plastic wrapping that no longer has any use, if only for its simple existence; there are many opportunities to fill up the current pile. Each component is a positive energy that impregnates Der Stapel.

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For Yasat, there is no such thing as garbage; there are obsolete or now useless objects for which the artist feels compassion. How could they evoke so little consideration that they would simply end up abandoned? Yasat benevolently breaks the idea of the values preached by society, he upsets the scale of these values.

 

"31/5" is Umut Yasat's first solo exhibition in France. It is the 31st presentation of Der Stapel, composed of five piles.

© Courtesy of Umut Yasat and cadet capela

© Credits photo: Thomas Marroni

« La possession réelle d'un homme n'est que sa mémoire. En rien d'autre il n'est plus riche, ni plus pauvre. » - Alexander Smith

 

Et la mémoire est certainement ce qu'Umut Yasat a de plus cher. Les piles qui composent Der Stapel en sont emplies. Les objets que Yasat a possédés, achetés, créés, trouvés, parfois chéris s’amoncellent désormais dans ses sculptures, prenant ainsi leur retraite, souvent bien méritée, quelquefois prématurée. Depuis 2014, l’artiste allemand travaille sur ce projet de vie ; il se défait de tout ce que le quotidien nous inflige et de toutes les contraintes matérielles auxquelles nous nous plions machinalement.

 

Der Stapel est le témoin d’un moment, d’une tranche de vie, d’une époque aussi ; ces assemblages architecturaux de reliquats urbains évoquent avec poésie la matérialité du temps qui passe. Lorsqu’une pile atteint sa propre taille, Yasat en commence une autre. C’est l’unique contrainte que l’artiste vivant dans un dénuement substantiel s’est fixée. Ces accumulations qui reflètent les mutations d’une vie principalement citadine ne sont pas non plus sans rappeler les conséquences dommageables de la consommation de masse.

 

Avec Der Stapel, suite d’œuvres chronologique à numérotation incrémentale, l’artiste se met à nu au travers de ce que l’on pourrait considérer comme une succession d’autoportraits, à échelle humaine, dans lesquels il livre son ordinaire et son intimité en toute humilité. Peu importe la valeur monétaire des éléments qui composent son œuvre. S’affranchir d’un objet sentimental dont le souvenir peut avoir plus d’importance que l’objet lui-même ou redonner de l’intérêt à un emballage en plastique n’ayant plus d’utilité, ne serait-ce que pour sa simple existence ; nombreuses sont les occasions d’avitailler la pile pendante. Chaque composant est une énergie positive qui imprègne Der Stapel.


Pour Yasat, il n'existe pas de déchets ; il existe des objets désuets ou dorénavant inutiles pour lesquels l'artiste éprouve de la compassion. Comment pourraient-ils susciter si peu de considération qu'ils finiraient tout simplement abandonnés ? Avec bienveillance, Yasat brise ainsi l’idée des valeurs prêchées par la société, il en bouleverse l’échelle.

 

« 31/5 » est la première exposition personnelle d’Umut Yasat en France. Elle est la 31ème présentation de Der Stapel, composée de cinq piles.

© Production and Edition: Pierre de Monstesquiou © Images: Aldric Mailloux 

© Music: Orison by Dan Bodan © Credits photo: Thomas Marroni

© Courtesy of Umut Yasat and cadet capela

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