top of page

VERY MUCH ALIVE
Molly A. Greene

October 14 - November 18, 2023

For her third solo exhibition with the gallery, Molly Greene (b. 1986, Cornwall, Vermont) explores the fascinating concept of encounters with other forms of life. Her artistic expression revolves around the delicate interplay between the familiar and the mysterious in our lives, including our relationships to plants, animals and technology. She is particularly interested in how communication shapes intimacy and the enigmatic nature of these relationships. It is this dialogue that she wishes to establish in this exhibition, through her vibrant imaginative forms in pastel colors.

Inspired by the nature around her, and particularly by the hundred-year-old agave adjacent to her veranda, where exceptional flora and fauna live side by side, Greene wishes to provoke a gentle but direct encounter with the Other. Her new works, deliberately larger in scale, aspire to encourage a genuine questioning of nature and its mysteries, going beyond mere observation. 

 

« There is an enormous century agave that lives just in front of my porch and this spring it shot up a 30’ tall stalk that forked out into dozens of branches freighted with buds. Starting with the lowest branches, the buds opened into bright yellow flowers with long antennae-like stamen that attracted bees, insects and birds.

After a week or so the flowers began oozing a thick sap that drew lizards, rats, possums and skunks to the base of the plant. I sat out on our porch eating breakfast each morning before going to my studio and watched the agave with all of its animal visitors. It had clearly become a site or a place, a transitory ecosystem, but it also felt very much like an individual being. The flower stalk grew and flowered at such a fast pace and on such a gigantic scale that it seemed to have a type of animacy that I don’t usually attribute to plants. It’s still standing next to my porch now, the flowers have turned into giant seed pods that look ready to fall soon. I read that century agaves live for decades and then use all of their stored energy for a single bloom and seed before dying. As I made these paintings I thought a lot about the agave, about latency and about last ditch efforts. »

 

"The Wall", a 1963 science fiction/philosophical novel by Austrian writer Marlene Haushofer also supports the artist's narrative. In this novel, a middle-aged woman wakes up one morning at a hunting lodge to find herself separated from the rest of the human world by an invisible, impermeable wall. She shares this isolated space with a dog, a cat, and a cow. Throughout the creation of the paintings for "Very Much Alive », Molly Greene often revisited this story and the blooming agave plant. These elements served as points of reflection on interspecies care as a means of survival and the task of nurturing life without relying on a linear progress narrative.

 

Molly Greene is an American painter who lives and works in Los Angeles, California. Before devoting herself to art, she spent ten years studying. In 2013, she received a Master of Environmental Science (MESc) degree from Yale University. In 2019, she completed a PhD in American Studies, also at Yale University. During her many years of study, she focused on a variety of topics such as gender and sexuality, post-humanism or animal studies, among others. She began exhibiting her work as an artist in 2018 in the United States.

© Courtesy of Molly A. Greene and cadet capela

© Credits photo: Thomas Marroni

Pour sa troisième exposition individuelle avec la galerie, Molly Greene (née en 1986 à Cornwall, Vermont) explore le concept fascinant des rencontres avec d'autres formes de vie. Son expression artistique tourne autour de l'interaction délicate entre le familier et l’impénétrable dans nos vies, y compris nos relations avec les plantes, les animaux et la technologie. Elle s'intéresse particulièrement à la façon dont la communication façonne l'intimité et la nature énigmatique de ces relations. C'est ce dialogue qu'elle souhaite établir dans cette exposition, à travers ses formes imaginaires et vibrantes aux couleurs pastel.

 

Inspirée par la nature qui l’environne et particulièrement par l’agave centenaire jouxtant sa véranda, où se côtoient une faune et une flore exceptionnelle, Greene désire provoquer une rencontre douce mais directe avec l’Autre. Ses nouvelles oeuvres, volontairement plus grandes, aspirent à favoriser une véritable interrogation sur la nature et ses mystères, allant au-delà de la simple observation. 

 

« Il y a un énorme agave centenaire qui vit juste devant ma véranda, et ce printemps, il a poussé une tige de presque dix mètres de haut qui s'est ramifiée en dizaines de branches chargées de boutons de fleurs. À partir des branches les plus basses, les boutons se sont ouverts en de lumineuses fleurs jaunes avec de longues étamines en forme d'antennes qui attiraient abeilles, insectes et oiseaux. Après une semaine ou deux, les fleurs ont commencé à rejeter une épaisse sève qui a attiré lézards, rats, opossums et mouffettes au pied de la plante. Je m'asseyais sur notre véranda chaque matin en prenant mon petit déjeuner avant d'aller à mon atelier, et je regardais cet agave avec tous ses visiteurs animaux. Il était clairement devenu un site ou un lieu, un écosystème transitoire, mais j’avais aussi l'impression qu’il était devenu un être individuel, singulier. La tige a poussé et fleuri à un rythme si rapide et à une échelle si gigantesque qu'elle semblait avoir une forme de vie que je n'attribue généralement pas aux plantes. Elle est toujours dressée à côté de ma véranda maintenant, les fleurs se sont transformées en de gigantesques gousses de graines qui semblent prêtes à tomber bientôt. J'ai lu que les agaves centenaires vivent pendant des décennies, puis utilisent toute leur énergie stockée pour une seule floraison et production de graines avant de mourir. En créant ces peintures, j'ai beaucoup réfléchi à cet agave, à cette latence et aux ultimes efforts. »

 

« The Wall », un roman de science-fiction et philosophique de 1963 de l'écrivaine autrichienne Marlene Haushofer, soutient également le récit de l'artiste. Dans ce roman, une femme d'âge moyen se réveille un matin dans un chalet de chasse pour se rendre compte qu'elle est séparée du reste du monde humain par un mur invisible et imperméable. Elle partage cet espace isolé avec un chien, un chat et une vache. Tout au long de la création des peintures pour cette exposition, Molly Greene revient particulièrement sur cette histoire et sur celle de l’agave en fleurs. Ces éléments ont servi de points de réflexion sur les soins inter-espèces en tant que moyen de survie et sur la tâche cultiver la vie sans s'appuyer sur un récit de progrès linéaire.

 

Molly Greene est une peintre américaine qui vit et travaille à Los Angeles, en Californie. Avant de se consacrer à l'art, elle a passé dix ans à étudier. En 2013, elle a obtenu un diplôme de Master en Sciences de l'Environnement (MESc) de l'Université Yale. En 2019, elle a terminé un doctorat en Études américaines, également à l'Université Yale. Au cours de ses nombreuses années d'études, elle s'est concentrée sur divers sujets tels que le genre et la sexualité, le post-humanisme ou les études animales, entre autres. Elle a commencé à exposer son travail en tant qu'artiste en 2018 aux États-Unis.

bottom of page